[TC]: IN MEMORY OF ABIGAIL

outfit | Sa présence ici tient davantage du ce qu’il convient de faire que d’un réel souhait de partager le chagrin des Dunn. En ce qui concerne Luke Cassidy, le souvenir d’Abigail a été enterré il y a des années, quinze déjà. Tout le monde semble venu se répéter combien cette jeune fille, jeune femme même, était un être merveilleux, qu’elle avait la vie devant elle blablabla… Luke la connaît, la vérité, lui : Abigail était une emmerdeuse. Abigail était en constante quête d’attention, attention qu’elle était apparemment allée chercher auprès d’autres à mesure que lui se désintéressait d’elle, charme rompu à mesure qu’il ne la découvrait sous son vrai jour, à moins que ça n’avait été la distance… Luke aurait beaucoup de choses à dire sur le bal des hypocrites auquel il assiste en ce moment-même, au sein de la maison Dunn. Refuse à croire qu’eux-mêmes pensent ces âneries, mais se garde bien de tout commentaire pour le moment. Se contentant d’avaler le contenu de son verre de whisky – pas le premier, depuis qu’ils ont quitté l’église, sans doute pas le dernier de la journée. Il voit bien les regards qui se posent sur lui, imagine aisément les messes basses auxquelles certains se livrent mais devinez quoi ? Il s’en cogne. Ou pas. Toujours est-il qu’il n’est pas venu seul, et heureusement. Qui sait ce qu’un Irlandais aigri pourrait faire comme connerie.

@"everyone"

OUTFIT | Abigail Dunn. Encore une sombre histoire. À l'époque, elle lui avait prêté de l'argent..Pour une urgence d'après elle.  Alma, femme généreuse, a sans hésitation donné ce fric. Fric durement gagné d'un ancien larcin.  Argent qu'elle comptait bien récupérer avec des intérêts.  Petite fortune qui lui servirait bien aujourd'hui pour payer les cours de danse de ses filles. Si seulement cette effrontée avait eu l’obligeance et la politesse de la rembourser avant de mourir.  Mais bon, on ne peut pas revenir en arrière. Cette malheureuse a assez souffert comme ça non ? C'est donc vêtu de noire qu'elle pénètre dans la demeure des Dunns. Elle a horreur de ce genre de recueillement. Ça doit être insupportable pour la famille de se retrouver à discuter avec autant de personnes. Des personnes qui ne connaissent sans doute même pas la gamine Dunn.  Son regard s'arrête sur deux visages familiers. C'est donc sans hésitation qu'elle se rapproche d'eux. « Cece » dit-elle d'abord poliment. Il y a eu quelques étincelles à leur dernière rencontre. Elle se tourne ensuite vers son mari. « Luke. Je ne pensais pas te retrouver ici. » Elle regarde autour d'eux. Une atmosphère étouffante dans le coin.  Tout le monde semble regarder suspicieusement le Cassidy. « Tu manques pas d'audace. Tu sais que la majorité des gens ici pensent que tu fais partie des suspects ? » questionne-t-elle en haussant un sourcil. Pas qu'elle le croit coupable. Mais à sa place, elle n'aurait jamais fichu les pieds ici.


@"everyone"

outfit Θ Un pas et le silence se fait. Puis quelques murmures. Tout le monde sait qu’elle a été retrouvée sur un terrain appartenant à la famille Kincaid. Coupables. C’est le patriarche qui aurait dû se retrouver ici, présentant les condoléances de la ville à la famille endeuillée, mais c’est moi qui ai hérité du cadeau empoisonné. Même morte Abigail aura trouvé le moyen de jouer avec mes nerfs. Mon costume sombre n’est pas noir, ma cravate non plus, je ne suis pas ici pour porter le deuil. Je ne suis pas ici pour regretter leur chère disparue. Les conversations reprennent et mon regard balaie la salle. Je vois le vieux Dunn s’agiter sur sa chaise mais nous savons tous deux que le protocole exige la présence d'un membre du bureau du maire. Je me dirige vers lui d’un pas décidé, je ne souhaite pas m’éterniser. « Mes sincères condoléances. » Il ne daigne pas se lever. « La ville mettra tout en œuvre pour trouver le coupable. » Je vois sa mâchoire se serrer, aucun de nous ne croît les mots que je viens de dire. Impassible comme à mon habitude, je feins l'empathie puis je m’éloigne. Famille toxique. Je croise le regard de Luke Cassidy, je m’immobilise un instant. Puis je détourne les yeux et m’avance vers un visage amical. « Voltaire. » Dis-je simplement en guise de salutation.

@Luke Cassidy @Voltaire Callahan & everyone

Le trait d’humour de Cece ne parvient pas à le tirer de sa torpeur. Pas cette fois. Luke si à l’aise en société d’ordinaire déteste tout de cette situation, et surtout qu’on le regarde de nouveau ainsi. Coupable. Pas de procès, pas même de preuves, mais pour certains il est déjà tout désigné. Sale taré rigoriste qui a éclaté un peu trop fort la gueule de sa copine pour avoir avorté dans son dos. C’est ce que ceux-là pensent. Il considère la proposition de Cece de s’en aller, après tout ont-ils fait acte de présence à la messe ainsi qu’à la réception, mais voilà que la silhouette hautement indécente d’Alma DiLeo apparaît devant eux. Mais qu’est-ce qu’elle veut celle-là ? « Alma, » la salue-t-il avec froideur. La brune n’est pas de ces visages réconfortants venus en soutien. Non. Alma se complaît dans le chaos, c’est quelque chose qu’il a fini par comprendre et que son attitude ne manque pas de lui rappeler. « C’est vraiment pas l’empathie qui t’étouffe, » rétorque Luke d’un ton sec, ignorant sa remarque quant à sa présence et son supposé manque de décence. Pourtant elle devrait mieux s’y connaître que ça, non ? « T’es venue pour quoi, au juste ? Le champagne hors de prix ou seulement pour rappeler à tes pseudos-amis de Mountain que tu existes ? » enchaîne-t-il avec sarcasme. Le plat de sa main en suspens, pas besoin d’intervenir, il se contrôle encore. « Lâche-moi Alma, » fait-il, sa main effleurant le creux des reins de son épouse pour l’inviter à s’éloigner. Il remarque bien le rejeton Callahan ainsi qu’Andrea Kincaid, mais il n’est pas d’humeur.

@Cece Constantini @Voltaire Callahan @Alma Cassidy @Andrea Kincaid

dead and gone

C’est un memorial, et elle, une McNamara. Josephine a un rôle défini pour l’évènement, les services de la famille ayant été offerts bénévolement à la famille endeuillée. Aujourd’hui, elle doit offrir des cartes plastifiées sur lesquelles apparaît le visage d’Abigail Dunn ainsi qu’une brève description de sa vie. Bien sûr, le papier souvenir omet de parler de sa mort. Le but, ce n’est pas de se rappeler de la tragédie, mais de ce qu’elle était, elle, avant de devenir une victime. Joey doit aussi inviter les visiteurs à signer un registre pour la famille, mais qui intéressera certainement plus la police. Ses tâches sont semblables à ce qu’elle ferait lors de funérailles normales, sauf qu’on va se le dire, ce n’est pas des funérailles normales. Toutes les larmes ont déjà été pleurées en privé. Personne ne parle d’Abi ou échange d’histoire sur de bons moments passés avec elle, de peur d’être suspecté. C’est inconfortable, même pour quelqu’un ayant grandi entre deux cercueils.